- realia
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⇒REALIA, subst. fém. plur.LINGUISTIQUEA. — ,,Objets existants du monde perçus ou considérés indépendamment de leur relation avec le signe`` (REY Sémiot. 1979). Celui qui voudrait ne rien sacrifier du foisonnement par nature indiscipliné de la réalité des faits se voit bientôt exposé à succomber sous la masse documentaire et, au bout du compte, en danger de ne faire œuvre qui vaille. La solution est à chercher d'abord dans une division des tâches: aux historiens, aux sociologues, etc., le soin d'observer et de décrire les realia et leur évolution, aux grammairiens celui d'en relever les signifiants sous leurs divers aspects, et de les présenter de façon claire et ordonnée (G. ANTOINE, L'Hist. de la lang., probl. et méth. ds Fr. mod. 1981 t. 49, p. 146).B. — [Dans un dict.] ,,Illustrations représentant les choses désignées par les entrées`` (PHÉL. Ling. 1976).Prononc.:[
]. Étymol. et Hist. 1. 1908-09 « réalités non linguistiques » (F. DE SAUSSURE, Cours de ling. gén., introd., chap. V, éd. R. Engler, p. 62); 2. 1972 « dans un dictionnaire, les illustrations représentant les objets désignés par les mots » (Ling.). Mot lat. sav., neutre plur. subst. de realis (réel).
realia [ʀealja] n. f. pl.ÉTYM. Av. 1910, Saussure; mot lat., plur. de realis; → Réalité.❖♦ Didact. Les choses réelles (opposées aux idées, au sujet connaissant, au langage, etc.).0 On a prétendu qu'il est absolument impossible de séparer toutes ces questions1 de l'étude de la langue proprement dite. C'est un point de vue qui a prévalu surtout depuis qu'on a tant insisté sur ces « Realia » (…) L'organisme grammatical ne dépend-il pas constamment des facteurs externes du changement linguistique ?F. de Saussure, Cours de linguistique générale, Introd., V, p. 42.1. Histoire, institutions, géographie, etc.
Encyclopédie Universelle. 2012.